Valentin Morel: les pieds sur Terre, la tête dans les nuages

Le Jura est une des régions les plus passionnantes actuellement. Il serait difficile de vous proposer l'ensemble des domaines que nous aimons tant ce petit vignoble regorge de talents. Néanmoins nous sommes heureux de proposer les flacons d'un vigneron dont nous apprécions le travail depuis de nombreuses années : Valentin Morel.

Nous connaissons ses vins depuis ses débuts et à chaque fois c'est un grand moment de plaisir, où le vin se savoure plus qu'il ne se déguste. Suite à une virée en terres jurassiennes, nous avpons eu l'occasion d'ouvrir un Chardonnay 2018 de sa parcelle du Champ d'Aubert: Un monument! Qui soulignons le à éclipser l'ensemble des autre bouteilles ce soir là, affichant pourtant un très haut niveau, pour pas ne pas dire l'excellence, la fine fleur, de ce que propose ce vignoble.
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Valentin Morel a repris le domaine de son père à partir de 2014. Pourtant il avait fuit ce métier pour un boulot plus rangé, de bureau, un métier de fonctionnaires, qui lui assurait sécurité de l'emploi et revenus fixes. L'inverse du quotidien d'un vigneron. Et il faut le dire il y a encore à peine 15 ans, vendre des vins du Jura, c'était la galère! Suivre cette voie relevait presque du sacerdoce. Les choses ont bien changé. Presque trop bien, puisqu'il est devenu impossible d'avoir du vin dans certains domaines.

Pourtant, fort d'un domaine de 7,5 hectares, les flacons de Valentin font partie de ces vins pas si évident à se procurer. D'une part parcequ'ils sont excellents et ça se sait. D'autre part parceque ces dernières années il a connu tous les fléaux : mildiou, grêle, gelées tardives... Perdant ainsi beaucoup de récoltes.

Valentin s'est tout de suite tourné vers une agriculture biologique et une approche naturelle dans sa façon d'élaborer le vin. Nous vous conseillons vivement de lire son livre (Un autre vin chez Flammarion) où il nous raconte son expérience, ses échecs, ses doutes et sa façon d'appréhender le métier.

L'ensemble de ses réflexions le poussent aujourd'hui à replanter des cépages hybrides, résistants aux maladies, sans traitements ou presque et avec des rendements viables. Ceci est plus détaillé dans son livre mais mérite une vraie réflexion quand on songe que le bio n'est pas forcément la panacée, notamment au regard du cuivre que l'on laisse dans les sols.

Cette démarche sera peut-être sa petite pierre à l'édifice face aux enjeux climatiques à venir mais également économiques et sociétaux. Et on peut légitimement se poser la question suivante : les hybrides ne seront-ils pas une façon de travailler moins pour gagner plus?

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